Zen

Le zen est une forme de bouddhisme mahāyāna qui insiste sur la méditation, ou «illumination intérieure» et spécifiquement sur la posture dite de zazen.



Catégories :

Zen - Bouddhisme en Chine - Spiritualité bouddhiste - Philosophie japonaise

Recherche sur Google Images :


Source image : zen-et-nous.1fr1.net
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Ecole chan - Zen : Le developement du Chan hors de Chine (le Zen)... le Zen est une philosophie antirationnelle et antiscolastique.... (source : )
  • ... Le mot zen est la romanisation du mot japonais ?, traduction du mandarin ? chán... Filiation chinoise (chan) des écoles japonaises :... (source : massage-zen-therapie)
  • Le mot zen est la romanisation du mot japonais ?, qui vient lui-même du mandarin ? chán, ... L'école dite «Lankâ», serait à l'origine de l'école Chan.... (source : chine-informations)

La calligraphie de l'Enso (jap., Cercle) symbolise la vacuité et l'achèvement dans le bouddhisme zen.

Le zen est une forme de bouddhisme mahāyāna qui insiste sur la méditation (Dhyāna), ou «illumination intérieure» et spécifiquement sur la posture dite de zazen.

Le mot zen est la romanisation de la prononciation japonaise du caractère ? , («méditation silencieuse»), prononcé chán en mandarin, le mot ayant été emprunté au sanskrit dhyāna, en pâli jhāna («recueillement parfait»).

Le zen se réfère au chan chinois influencé par le taoïsme et , surtout, à la posture de méditation de Siddharta Gautama quand il obtint l'éveil sous l'arbre de la Bodhi il y a 2500 ans en Inde.

Origines

La légende de l'origine de la tradition zen et de la lignée de ses maîtres remonte à un sermon du Bouddha Shākyamuni à ses disciples tandis qu'ils étaient réunis sur le pic des vautours, relaté dans le Sūtra Lankavatara. Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'Udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahâkâshyapa, qui aurait souri au Bouddha. Ce dernier lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux. C'est une préfiguration de la description du chan qu'on prêtera à Bodhidharma : «pas d'écrit, un enseignement différent (de l'ensemble des autres), qui touche directement l'esprit pour révéler la vraie nature de bouddha» .

Liste des patriarches du zen

Liste rapportée par la tradition des vingt-huit patriarches de l'école avant son arrivée en Chine et liste des sept premiers patriarches du chan chinois :

De l'Inde à la Chine

Une représentation de Bodhidharma

Bodhidharma, vingt-huitième patriarche dans la filiation indienne, serait venu en Chine autour de 520. Les différents textes chinois qui le mentionnent ne s'accordent pas précisément sur son origine (Kânchîpuram au sud de l'Inde ou Perse), ni sur sa route (arrivé par l'Ouest ou par un port du Sud-Est ). On lui prête un attachement spécifique pour le Sūtra Lankavatara, et la première école chan constituée est connue sous le nom d'école Lankâ.

Une légende attestée à partir du XIe siècle au monastère de Shaolin en attribue la fondation à Bodhidharma, en faisant ainsi l'initiateur des arts martiaux d'Extrême-Orient. Néanmoins, quoiqu'il existe au Kerala un type d'yoga offrant une certaine similitude extérieure avec le kung-fu, des gymnastiques de type qigong semblent être mentionnées sur des textes chinois datant du Ve siècle av. J. -C. , et les arts martiaux au mont Song ont précédé Bodhidharma, si tant est qu'il s'y rendît jamais.

Le chan en Chine

Icône de détail Article détaillé : Chan (bouddhisme) .

De la Chine à la Corée

Au IXe siècle, le bouddhisme chan, nommé Son en Corée, fut intégré au bouddhisme étatique déjdésormais depuis le IVe siècle. Le Son coréen pratique la prosternation, le chant, la méditation assise. Il utilise des mantras et des gong'an ou kōan (nom japonais).

De la Corée au Japon

Du VIe au XIIIe siècle, le bouddhisme zen fut importé de Chine au Japon via la Corée, par vagues successives. C'est au XIIIe siècle que le moine Dōgen ?? importa le zen Sōtō (??, en mandarin caodong), et le moine Eisai (??, quelquefois nommé Yōsai) le zen Rinzai (??, Linji en mandarin). Ces deux écoles, comme en Chine à partir des Song, forment toujours actuellement avec l'école obaku le paysage du zen japonais. C'est le zen Rinzai qui va cependant s'imposer, du moins politiquement tout d'abord, avec la mise en place du dispositif dit des Cinq Montagnes où «Cinq grands temples» (??, ?) chapeautent l'ensemble des autres. En fait il y aura dix temples, cinq à Kyōto et cinq à Kamakura, qui fluctueront au fil du temps. Le courant zen et la pratique du zazen (méditation assise pratiquée pour atteindre l'éveil) eurent énormément de succès au Japon et s'accompagnèrent du développement par les moines de plusieurs arts et techniques, soit directement importés de Chine, soit créés localement en intégrant des éléments du nord de la Chine et de la Corée. On peut citer comme exemple l'usage du thé ou l'esthétique simple et dépouillée. Le zen japonais est aussi fortement influencé par le taoïsme, dont on retrouve certains symboles et notions.

Filiation chinoise (chan) des écoles japonaises :

Approche

On peut grossièrement dire que le zen Sōtō met l'accent sur la pratique de zazen (de za assis et zen méditation) et de shikantaza (uniquement s'asseoir) tandis que le zen Rinzai insiste plus sur les kōan, apories, paradoxes à visée pédagogique.

Zazen est l'éveil (satori)  : la pratique elle-même est réalisation; pratique et éveil sont comme la paume et le dos de la main. Il suffit de s'asseoir immobile et silencieux pour s'harmoniser avec l'illumination du Bouddha. Néanmoins, selon la logique zen, même l'éveil ne saurait être un but en soi.

Les kōan (école Rinzaï) sont des propositions le plus fréquemment absurdes ou paradoxales que pose le maître et que le disciple doit dissoudre (plutôt que résoudre) dans la vacuité du non-sens, et , par suite, noyer son moi dans une absence de tensions et de volonté, qu'on peut comparer à la surface idéalement lisse d'un lac reflétant le monde comme un miroir.

Comme l'ensemble des versions sinisées du bouddhisme, le zen appartient à la totalité mahâyâna qui affirme que chacun possède en soi ce qu'il faut pour atteindre l'illumination. Certaines écoles (tiantai, huayan) considèrent que chacun et toute chose est «Nature de bouddha». La position zen, plus proche du courant philosophique parfaitiste yogaçara, considère selon certains que l'unique réalité de l'univers est celle de la conscience ; il n'y a par conséquent rien d'autre à découvrir que la vraie nature de sa propre conscience unifiée.

Textes

Malgré la définition du chan comme «sans rédigé» (en mandarin buliwenzi ????) attribuée à Bodhidharma, des sutras ont inspiré une partie de son enseignement : le Sûtra du Lanka lui-même insiste sur l'obligation des écritures d'une part, et sur l'obligation d'autre part de ne pas leur accorder de valeur absolue ; certains maîtres ont laissé des rédigés, des disciples ont rassemblé l'enseignement de leurs maîtres dans des recueils.

Parmi les sutras, on peut citer en premier lieu le Sūtra Lankavatara rattaché à l'école yogaçara, qui a largement contribué à la philosophie parfaitiste du zen, qui voit en la conscience l'unique réalité. La tradition en fait le texte de référence de Bodhidharma ; plus il y a peu de temps, D. T.  Suzuki l'a abondamment commenté. Les soutras de «perfection de la sagesse» que sont le Sūtra du Diamant et le Sūtra du Cœur sont aussi importants, mais aussi le Sūtra Shurangama spécifiquement apprécié des courants syncrétistes, et le Samantamukha Parivarta, un chapitre du Sūtra du Lotus.

Parmi les textes rédigés en Chine pendant les premiers siècles du chan, mentionnons le Sūtra de l'Estrade attribué à Huineng, sixième patriarche, mais aussi deux recueils de kōan, le Recueil de la falaise bleue (???, en mandarin Biyan lu, en japonais Hekiganroku) composé au XIIe siècle, et La Barrière sans porte, composé au début du XIIIe siècle.

Notes

  1. chi. Pútídámó ou Dámó; jap. Bodaidaruma ou Daruma
  2. chi. Houei'ko ou Dazu Huike; jap. Taiso Eka
  3. chi. Seng-ts'an ou Jianzhi Sengcan; jap. Kanchi Sosan
  4. chi. Dayi Daoxin; jap. Dai'i Doshin
  5. chi. Hong-Jen, jap. Dai'man Konin
  6. jap. Daikan Eno
  7. sur décision d'un conseil de maîtres chan convoqué par le prince impérial sur ordre de l'empereur Dezong
  8. sur décision d'un conseil de maîtres chan convoqué par le prince impérial sur ordre de l'empereur Dezong

Bibliographie

Voir aussi


Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Zen.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/04/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu