Bouddhisme au Japon

Le bouddhisme au Japon a été importé de Chine et de Corée à partir des V e et VI e siècle ; il est par conséquent fortement influencé des bouddhismes chinois et coréen, mais également par le shintoïsme, principale religion au Japon née plusieurs siècles jusque là.



Catégories :

Bouddhisme par pays - Bouddhisme japonais - Histoire du bouddhisme

Recherche sur Google Images :


Source image : www.buddhachannel.tv
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Les origines du bouddhisme au Japon se confondent avec les rapports que ce pays... Les premières sectes qui se sont installées au Japon à l'époque Nara sont .... Le panthéon bouddhiste, du moins dans les écoles Mahayana et Vajrayana, ... (source : usuireikido)
  • Différentes écoles se sont créées dès l'introduction du bouddhisme en Chine.... La secte Zhenyan (en japonais Shingan) fondée par un moine indien... (source : amis-musee-cernuschi)

Le bouddhisme au Japon (??, ?) a été importé de Chine et de Corée à partir des Ve et VIe siècle ; il est par conséquent fortement influencé des bouddhismes chinois et coréen, mais également par le shintoïsme, principale religion au Japon née plusieurs siècles jusque là. Son histoire peut être divisée en trois périodes, l'époque de Nara (jusqu'en 784), l'époque de Heian (794–1185) et la période post-Heian (à partir de 1185). Chaque période a vu l'introduction de nouvelles doctrines ou l'évolution d'écoles existantes, des trois grands courants du bouddhisme : hīnayāna, (voie du Petit Véhicule), mahāyāna (voie du Grand Véhicule), vajrayāna (voie du Diamant)

Les treize écoles principales du bouddhisme japonais

Il existe actuellement treize écoles principales (?, ?) du bouddhisme au Japon, classées selon leur époque d'apparition :

La plupart sont issues du bouddhisme mahāyāna ; seule l'école Ritsu provient du bouddhisme hīnayāna, Shingon étant du courant vajrayāna et Tendai est à mi-chemin entre mahāyāna et vajrayāna.

De ses 13 écoles principales découlent les 56 écoles (?, ?) existantes au Japon. Actuellement, les écoles dominantes sont celles de l'époque de Kamakura, mais aussi Shingon de l'époque de Heian.

Historique

Les Japonais de l'époque considéraient le continent comme supérieur, et ils mirent en place une importation massive des choses chinoises, les recopiant, les triant et quelquefois innovant eux-mêmes. Parmi ces choses, il y a évidemment la la religion : le taoïsme, le bouddhisme, mais également des rituels confucéens. Pour les Japonais, au départ, ces courants de pensée sont une seule et même chose se déclinant de différentes manières.

Selon le Nihon Shoki, l'empereur Kimmei aurait reçu en 552, de la part du roi coréen Kudara, une statuette dorée de Shaka (représentant Shakyamuni) et plusieurs rouleaux d'écritures bouddhiques. Le roi aurait aussi accompagné les présents par une lettre vantant les mérites du bouddhisme. L'authenticité de cette lettre est cependant discutable, étant donné que la traduction chinoise de cette dernière n'apparaîtra que énormément plus tard. On pense à un faux rédigé par les auteurs du Nihon Shoki. D'ailleurs, on estime que le bouddhisme a été importé au Japon bien avant 552.

Devant l'importance d'un tel présent, l'empereur rassembla ses conseillers au nombre de trois, pour décider de ce qu'ils devraient en faire. Soga no Iname voulut accepter l'existence du bouddhisme, alors que Mononobe no Okoshi et Nakatomi no Kamako étaient contre, craignant la vengeance des Kami. Malgré tout, l'empereur décida de faire un essai du bouddhisme. De fait, Soga créa un monastère dans sa propre demeure, dans laquelle il plaça la statue. Mais rapidement, une épidémie se déclara. Mononobe et Nakatomi ordonnèrent alors de se débarrasser de la statue, qu'ils jetèrent dans un canal, et ils brulèrent le monastère. Cependant, l'épidémie se renforça et un incendie se déclara au sein de palais impérial. On se dépêcha par conséquent de repêcher la statue, et les malheurs prirent fin.

Cependant, ce ne sera véritablement que grâce à l'empereur Yōmei, et en particulier grâce à son fils, Shōtoku -taishi que le bouddhisme s'implantera définitivement au Japon. En effet, Shōtoku -taishi commentera de nombreux sûtras bouddhiques et créera de nombreux monastères. À sa mort, on comptait 46 monastères.

En 592, après des luttes d'influence avec le shintō, le bouddhisme fut déclaré religion d'État.

Le bouddhisme s'est introduit par le «haut», dans les classes sociales dominantes, avant d'atteindre le peuple, car ses enseignements assez complexes ne pouvaient pas toujours être compris par la totalité de la population, non lettrée, du Japon.

Époque de Nara

Pendant l'époque de Nara, naissent les écoles bouddhiques nommées les «Six écoles de la capitale du sud» (????, ?, Nara étant appelée «capitale du sud» à l'époque)  :

Hossō, Jojitsu, Kusha et Ritsu appartiennent à la tradition indienne du bouddhisme. Kusha et Ritsu suivent de façon nette la tradition du Petit véhicule. Jojitsu s'inscrit dans une zone de transition entre Petit et Grand véhicule, tandis que Hossō, Sanron, et Kegon (qui trouve ses origines en Serinde et en Chine), appartiennent au Grand véhicule. Seuls Hossō, Kegon et Ritsu subsistent aujourd'hui.

Époque de Heian

Durant l'époque de Heian, on assiste à la fondation de deux nouveaux courants par des moines revenus de Chine :

Époque de Kamakura

L'époque de Kamakura est celle de l'introduction du zen en provenance de Chine à partir de deux écoles : le Rinzai par le moine Eisai (1141-1215) et le Sōtō par Dōgen (1200-1253).

Deux courants inspirés par l'amidisme chinois naissent : l'école Jōdo sous l'impulsion de Hōnen (1133-1212), un prêtre Tendai, et l'école Jōdo shin (école véritable de la Terre pure aussi appelée bouddhisme shin) fondée par un disciple de Hōnen, Shinran (1173-1263). Viendront ensuite le développement de l'école Yūzū nenbutsu créée par un autre moine Tendai Ryōnin (1072–1132), et celui de l'école Ji fondée par Ippen (1234-1289), un moine-prêtre de l'école Jōdo.

À la même époque se développe le bouddhisme de Nichiren (du nom de son fondateur, Nichiren), qui désire revenir à une pratique seulement centrée sur le sūtra du Lotus, déjà popularisé à l'époque de Heian par le Tendai.

Toujours à la même période, le Shugendō, voie des ascètes des montagnes (les yamabushi) et syncrétisme entre bouddhisme et shintoïsme, connaît un important développement.

Époque d'Edo

Une école spécifique du zen s'est développée au Japon au XVIIe siècle pendant l'époque d'Edo : l'Ōbaku. Elle fut fondée par un maître chan chinois renommé, Yinyuan Longqi (ou Ingen Ryuki), et son disciple Muyan qui avaient fui la Chine à la chute des Ming devant les mandchous. Ōbaku est la transcription du nom du mont Huangbo, dans le Fujian, où Yinyuan avait été abbé, mais également le nom du maître de Linji (fondateur du rinzai), Huanbo Xiyun, qui s'y était installé. Les pratiquants de l'Ōbaku se considéraient comme des disciples de Linji, tout en incluant dans leur pratique l'amidisme et des éléments tirés du Mi zong, bouddhisme ésotérique chinois.

Époque contemporaine

Depuis quelques années le Japon a vu un développement important de nouveaux mouvements religieux (???, ?) . On peut classer ceux d'inspiration bouddhiste en différentes catégories :

La situation est toujours compliquée par le fait que les grandes écoles, en raison du dispositif des lignées, sont elles-mêmes subdivisées en une grande variété d'écoles et de courants, il y a ainsi aujourd'hui plus de 184 000 groupes religieux répertoriés au Japon.

Si le bouddhisme a perdu de sa vitalité, l'ère moderne connaît néanmoins des maîtres zen d'importance, comme Kodo Sawaki ou Daiun Harada.

Notes et références

  • Bouddhisme
  • Liens externes

    (en) Panorama des écoles japonaises


    Recherche sur Amazone (livres) :




    Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme_au_Japon.
    Voir la liste des contributeurs.
    La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/04/2009.
    Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
    La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
    Cette page fait partie du projet Wikibis.
    Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
    ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
    Aller au menu